La dépression mentale est une des maladies qui ronge peu à peu. Elle est indétectable sauf si c’est une forme grave. Au moins 15 % d’Indiens majeurs auraient besoin d’une aide psychologique.
Un sujet tabou en Inde
En 2018, l’Inde a été bouleversée par la déclaration de Deepika Radoukone star de Bollywood. Elle s’était prononcée sur la dépression qu’elle avait traversée. C’est un grand pas qu’elle avait fait en levant le voile sur le sujet tabou en inde : la santé mentale. Les changements comme les migrations vers les villes, la montée de l’individualisme et l’industrialisation qu’ont connue l’Inde ces dernières décennies ont entraîné une perte de repères et une confusion au sein de la population. Ces changements se manifestent aujourd’hui par un mal-être mental.
Les rapports de National mental healph survey commandés par le gouvernement en 2015 avait révélé que 15 % des Indiens de plus de 18 ans auraient une dépression mentale. Par conséquent, ils auraient besoin d’un psychologue. Les Indiens souffrent plus de l’anxiété, la dépression, la schizophrénie, l’addiction aux substances psychoactives et enfin la bipolarité. Les personnes les plus touchées seraient les adolescents, les populations avec un âge moyen et les adultes. Un stigmatisme qui entoure les malades fait que leurs prises en charge est difficile.
Les Indiens considèrent une maladie mentale comme une honte
Un sondage de statista montre que pour 60 % des Indiens interrogés, les maladies mentales ont pour cause un manque de volonté et de discipline. Ils considèrent les troubles psychologiques comme une faiblesse. C’est donc un honte pour la famille d’un malade mental.
En 2018, un autre sondage lancé par The Live Love Laugh Foundation montre que 68 % des Indiens interrogés affirment qu’il ne faut pas attribuer de responsabilités aux personnes atteintes de troubles psychiques. Lamia Bagasrawala, psychothérapeute affirme que sujet de la maladie mentale est entouré de honte et que lors des séances avec ses patients, la question est abordée avec délicatesse.